Svinkels - Dirty Centre

C'est l'retour du Svink' et c'est carrément bandard !

Ce n'est pas moi qui l'dit, mais Gérard Baste dans l'excellent premier morceau -"Le Club de l'Apocalypse" - de cet excellent nouveau disque Dirty Centre.

Le Svinkels est de retour, et je le guettais ce retour, tant Bons pour l'Asile, leur précédente galette, m'a marqué.
Ici, on prend un virage, non pas à 180 degrés, faut pas abuser, mais en Ford Escort Rouge avec jantes 48 pouces minimum. Direction, le dirty centre, réplique franchouillarde du dirty south américain, réplique 100 fois plus jouissive aussi, car l'autodérision est assise à côté de vous, sur la place du mort (d'ailleurs, ne freinez pas trop fort, où vous la retrouverez dans le pare-brise).

Dirty Centre, c'est quoi ? Prenez l'efficacité du son dirty south, couplée la à l'humour dévastateur des Svinkels , à leurs phrasés de fous, et ça vous donne des pépites comme "Dirty Centre" et son refrain évoquant les problèmes métaphysiques du Jacky de base (Elles sont belles, elles sont grosses, "Quoi ?!", Mes jantes de voitures !), "C'est des cons" racontant le rapport amoureux entre le Svink et le public, et vice-versa.

Mention spéciale aussi à "Tout Nu Yo !" et ses passages en hommage à Gainsbarre , ou encore au morceau "Le Blues du Tox" et son "Tu vas danser la cucarracha quand tu vas goûter la coke à Rachid / Tous aux abris, regarde dans quel état ça l'a mis, Sami Naceri" qui m'a fait hurler de rire.

Bien sûr, je pourrais encore vous en parler longtemps de ce skeud, "Droit dans l'mur" est la réponse parfaite à "Dizy Qu'il est fini", "La fugue" celle de "Série Noire", "La Ferme" fait se côtoyer Biggie et Pierre Palmade...

Si on peut regretter que les jeux de mots soient un peu moins présents, ce regret, tout relatif quand même, est vite comblé par le fait que l'album en lui-même, et vous le remarquerez au fur et à mesure des écoutes, est un énorme jeu de mot Svink'ien !